lundi 8 octobre 2012

Yangon-Mandalay


Vendredi 5 Octobre

Nous emballons nos affaires que nous laisserons en consigne à l’hôtel jusqu’à ce soir. On traîne un peu profitant de la clim de la chambre d’autant que Philippine à mal au ventre…probablement victime de la soupe de nouille partagée avec son père hier dans la rue !
On finit par décoller et allons au marché faire des lunettes de soleil corrigées, très bon marché ici, pour Steph.
Philippine est de plus en plus verte et finies par vomir entre deux ruelles glauques dans une poubelle de rue…le marchand ambulant de citronnade lui offre très gentiment un vert d’eau saumâtre pour se remettre (filter water bien sure !!!!!!). Bref aux troisième vomis nous quittons le marché et nous réfugions au frais dans un resto thaïlandais plutôt chic pour le coin. Avec quelques primpéran, smecta et coca, elle reprend des couleurs. Nous restons tranquillement au frais pendant que Steph repart chercher ses lunettes, qu’il trouve ! Retour à l’hôtel pour la séance de travail quotidienne, Philippine est quand même pas vaillante.



Pendant ce temps Hanalei accompagne son père au supermarché du coin visiblement incroyable de modernité avec tous les produits dernier cri, du Champagne Moet & Chandon aux beignets frits entre le rayon boisson et le rayon des conserves, sur le petit réchaud au charbon de bois…j’imagine la tête du responsable de la sécurité de carrefour ! Ce pays est vraiment impressionnant de contrastes. Les magasins de téléphone mobile côtoient les stands de rues innombrables et improbables.
 


 Ici on se nourrit dans la rue, on achète quasiment tout dans la rue et les gens passent visiblement beaucoup de temps dehors sur les trottoirs. On pourrait passer des heures à flâner dans la ville avec de nouvelles découvertes à chaque coin de rue (marchands de chips faites devant nous, réparateurs de parapluies, vendeurs en tous genres…)
Nous dînons vers 17h30 à la pension puis prenons un taxi pour la gare routière visiblement à 1 heure de route. La traversée de la ville est éprouvante, plus d’une heure de voiture dans une circulation extrêmement dense, avec une pollution palpable dès que l’on ouvre la fenêtre. On arrive enfin à la gare routière, sorte de terrain vague immense et bondé. Le taxi nous dépose devant notre bus à 7h45 (départ 8h !). Nous avons réservé un bus first class très beau sur le ticket mais qu’on ne reconnaît pas quand on nous montre le bus n°6 que l’on est sensé prendre…A côté les deux autres sont très beau mais il partent plus tard et la dame nous dit qu’ils sont pleins !!! Grhhh . Bon on fait un peu nos bons franchouillards ralleurs, et nous retrouvons finalement dans le first class de 21h30  sur la rangée du fond. Pas sure qu’il soit mieux que l’autre mais on est content c’est le plus important…Arrivée prévu à 6H30, heureusement qu’on a pas pris celui de 20h arrivant à 4h ?!!!! On comprend assez rapidement que ce ne sera pas le confort du train de nuit. Alaric s’offusque qu’ils laissent la musique à fond, mais le film n’a pas encore commencé… A 1 heure du matin arrêt sur l’autoroute, on allume les lumières et tout le monde dehors. On implore le chauffeur de nous laisser à bord, les enfants dormant profondément, ok dit-il en nous tendant le kit prévu pour l’étape (brosse à dent, dentifrice et petite lingette locale), puis il descend de son bus après avoir coupé le moteur et la clim…Heureusement le stop ne dure que 30 minutes !

 Samedi 6 Octobre

Arrivée à 6 heures dans un autre terrain vague poussiéreux. Nous sommes à Mandalay. Taxi jusqu’à l’hôtel qu’on a réservé. On assiste au défilé des nones toutes en rose, venant chercher de la nourriture et des offrandes distribuées par les gens. Elles sont vraiment nombreuses et de tous les ages.
Elles et les moines font vraiment parties de la vie Birmane. Tous les garçons doivent être moine au moins 7 jours dans leur vie. Pour les filles cela n’est pas obligatoire mais on rencontre beaucoup de petites filles probablement none pour quelques jours , quelques mois ou quelques années. On assiste tous les matins à ces défilés pour recueillir de la nourriture qu’ils n’ont pas le droit de faire eux-mêmes. 






La chambre du Classic Hôtel n’est pas terrible et assez chère mais cela ira pour une nuit. Nous chercherons dans la journée pour bouger demain. Balade dans la ville très animé avec là encore une circulation dense et une pollution difficile à supporter. Les filles se font mettre du tanaka sur les joues au marché (maquillage des femmes et enfants ici aux vertus protectrices).
Nous nous retrouvons dans un quartier plus calme où l’on dégotte un petit hôtel qui fera l’affaire pour demain (ça pourrait bien être celui dans lequel on était il y a 15 ans ! On croit reconnaître le quartier : petite ruelle des vendeurs d’oignons à deux pas d’une pagode). 






Retour à l’hôtel en trishaw puis repos une bonne partie de l’après-midi. On a réussi à se dégotter un guide et sa voiture pour la journée de demain autour de Mandalay.



Traversée de la ville un peu foireuse et fatigante du fait de la circulation, avec petit crochet chez les sœurs de Saint-Joseph (havre de paix dans cette ville grouillante, installées ici dans les années 1860), pour arriver aux fabriques de feuilles d’or, hélas fermée !!! 

Pour échapper à ce trafic difficile à gérer d’autant qu’il n’y a pas toujours de trottoirs, nous entrons dans un  centre commercial de 4 étages. Steph interview une vendeuse qui nous explique qu’il a ouvert il y a environ un an avec des boutiques de cosmétique, vêtements un peu branché et même un magasin de jouet…On atterrit dans le snack branché puis retour maison dans la benne d’un « taxi »…encore un bon contraste d’ici ! 

4 commentaires:

  1. Des petites bises spéciales pour Philippine. Arretez de lui donner les nouilles qui trainent dans la rue. Take care mes chéris !

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  2. ma pov' philippine! on te fais de gros bisous, rétablis toi vite! t'es tellement mignonne!

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  3. pour steph!

    http://www.youtube.com/watch?v=un0Kl0EyK18&feature=relmfu

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  4. Ce beau voyage va vous permettre, à votre retour en Polynésie, de tout relativiser. Nul doute que les bouchons sur la RDO vous sembleront dérisoires, les roulotes vous apparaîtront comme des établissements gastronomiques (enfin en un seul mot pour Philippine) et les fares niau deux chambres, sans clim, cernés par les coqs et les pitbulls comme de l’hôtellerie trois étoiles.
    Merci Inés de nous faire partager presque au quotidien votre belle aventure. Cela me rappelle les récits de voyage de la famille Mahuzier qui m'ont permis, comme à beaucoup, de découvrir le monde par procuration.

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