Frontière Laos-Cambodge

Mercredi 5 Décembre

Dernier petit déjeuner au Laos !

Pour nous mettre dans l’ambiance tout de suite, le billet de bus pour Stung Treng de l’autre côté de la frontière nous coûte un bras… Après quelques recherches sur Internet, il semble malheureusement qu’on n’ai pas trop le choix.

 

Nous embarquons donc sur notre petit bateau, direction la rive. Notre capitaine nous conduit ensuite à l’agence qui s’occupe de notre bus. Nous sommes une trentaine de touristes à aller aux Cambodge. Le gars commence à nous expliquer qu’il faut 3 dollars pour les douaniers laotiens, 3 dollars pour les douaniers cambodgiens, 23 dollars pour le visa et 1 dollars pour le mal qu’il se donne pour nous…ce qui fait donc la somme bien ronde de 30 dollars par personne ! Quand on sait que le prix normal est de 20 dollars on est un peu vert… Ce qui est incroyable, c’est que 90% des gens

 donnent leur passeport et leur 30 dollars au mec sans broncher. Il reste les Leroux, une Israélienne et un autre français qui demande des comptes et ralent un peu.

 Finalement Jo l’embrouille sentant que Steph ne le lâchera pas , nous dit que effectivement avec les enfants c’est peut être moins cher… à voir sur place ! Bon on garde nos passeports et on verra avec les douaniers.

Après deux heures d’attente on finit quand même par voir un bus arriver et là surprise, c’est un bus de nuit avec des couchettes…Visiblement on est un peu trop nombreux mais nous finissons tous par rentrer, nous à quatre dans deux couchettes et Steph derrière. Heureusement qu’on a payé que quatre places….

Bref, nous arrivons à la frontière une demi-heure après, nous descendons avec les deux autres rebels et passons seuls ou quasi, la frontière à pied pendant que les autres restent dans le bus !

On sent que tout est très bien rodé, une arnaque en bonne et due forme, les douanier laotiens prennent effectivement deux dollars et non trois par tampons (pour les enfants ils sont très généreux c’est gratuit…), ensuite on passe au Cambodge, petite prise de température à la borne sanitaire, à 1 dollar par personne (là encore finalement gratuit pour les enfants) et finalement visa à 25 dollars par personne incluant les frais de gestion !!! Bon au final on aura quand même économisé 20 dollars, et sommes immédiatement au parfum de la corruption généralisée qui règne paraît-il  dans ce pays.

Nous remontons dans notre bus,  heureux d’en avoir un, car certains se retrouvent en rade au poste frontière. Une heure après nous sommes largués, c’est bien le mot, sur la grande route au croisement menant à Stung Treng à 2 km de là…Et en plus on dit merci à Jo l’embrouille !

On cherche des yeux, un tuk-tuk, un taxi, une voiture…d’habitude on a toujours un comité d’accueil incroyable et ici, personne ! Il fait un cagnard difficilement supportable, surtout avec nos sacs et allons donc nous réfugier à l’ombre de la station essence. Steph est très excité à l’idée de faire du stop mais le gars de la station nous prend en pitié et nous montre sa mobylette…on est quand même cinq avec quatre sacs à dos…

Et bien oui on accroche une petite remorque à la moto et nous voilà partis comme des cadors à travers la ville. Notre chauffeur ne parle pas un mot d’anglais mais on parvient à arriver à la guesthouse qu’on a repéré dans le guide. Il s’agit d’un centre de formation aux métiers du tourisme pour les personnes défavorisées. C’est une belle maison khmère surélevée avec 4 chambres.

On s’installe sur la terrasse face à la riviére Sekong à 200 mètres de sa confluence avec le Mékong (on commence à être très fort en contemplation des eaux maronnasses) et réalisons que nous sommes au Cambodge.

Chaque changement de pays est un petit bouleversement, la monnaie, les repères, les prix, les aliments, les trois mots qu’on commençait à bien maîtriser…il faut recommencer !

Le Laos nous aura vraiment beaucoup plu, des gens encore très très gentils et une liberté de mouvement dans une ambiance tout le temps détendue. Steph y aura renouvelé entièrement sa garde robe (un tee- shirt manche courte et un manche longue !), les enfants auront moins été « agressé » qu’en Birmanie, et on aura globalement mieux mangé, Hanalei sortant systématiquement de table avec sa boulette de sticky rice (riz gluant) lui permettant de tenir jusqu’au repas suivant…

Alors, By by Laos, tu vas nous manquer !